Fiscalité

La contribution locale, une alternative à la taxe d'habitation ?

Alors que les finances des collectivités locales sont sous tension, le ministre de l’Aménagement du territoire, François Rebsamen, rejette l’idée d’un retour de la taxe d’habitation sur les résidences principales. 

 

Dans un entretien accordé à Ouest-France, il défend toutefois l’instauration d’une « contribution modeste » pour soutenir les services publics locaux et « renouer le lien » entre citoyens et communes.
 

Une taxe supprimée, mais des besoins persistants
La taxe d’habitation sur les résidences principales a été définitivement supprimée en 2023, entraînant un gain de pouvoir d’achat pour les ménages. Seule subsiste aujourd’hui la taxe foncière, réglée par les propriétaires. Mais, rappelle le ministre, « être propriétaire ne signifie pas forcément être riche ». Son objectif : redonner des marges de manœuvre aux collectivités sans alourdir la fiscalité.
Lundi, François Rebsamen réunira les associations d’élus à Paris pour « simplifier la vie des collectivités locales et des Français ». Cette réunion pourrait relancer le débat sur le financement des services de proximité.
 

Une « contribution universelle » en débat
L’idée d’une contribution locale généralisée, versée à la fois par les propriétaires et les locataires, a refait surface ces derniers mois, relancée notamment par Jean-François Copé, maire LR de Meaux. Si certains soupçonnent les maires de faire pression pour rétablir la taxe d’habitation, l’Association des maires de France (AMF) dément fermement.
 

« C’est faux ! Nous ne l’avons jamais réclamée », affirme Emmanuel Sallaberry, coprésident de la commission des finances de l’AMF. Pour le maire de Talence (Gironde), remettre en place une taxe d’habitation dans la « panique fiscale » actuelle serait contre-productif. Il se montre néanmoins ouvert à une « contribution universelle » équilibrée entre tous les résidents.